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Boîte à Idées

Politique/Social

Et si on travaillait pour vivre, et pas l’inverse?

On entame la 8e et à priori dernière semaine de confinement. Pour certains c’était long, pour d’autres, ils ne les ont pas vues passer. Autour de moi (des proches, des amis, des connaissances), j’ai entendu des « je m’ennuie », « le temps est long », « les journées passent et se ressemblent » (bon ok, ça c’est moi qui le dit…).

Et tout ça m’a amenée à rédiger cet article et partager avec vous cette réflexion : on nous apprend depuis tout petit que nous devons trouver notre salut dans le travail. Et lorsque l’univers (et là je parle du coronavirus) nous contraint à rester chez nous, sans pouvoir travailler comme d’habitude, on ne saurait pas quoi faire de nos journées ?

La dignité dans le travail

Un ministre a dit : « nous sommes un peuple qui aime travailler, qui trouve sa dignité dans le travail ».

Hop hop hop! Est-ce qu’on peut reprendre s’il vous plaît ? La dignité dans le travail ? Depuis quand il a été décidé que le travail était LE critère de la dignité humaine ? Mais non M. le ministre ! A quel moment il a été décidé qu’on était digne, qu’on méritait du respect, parce que l’on travaillait ? La dignité on l’a en tant qu’être humain, de fait, que l’on soit cadre, PDG, caissier, infirmier, commercial, éboueur, avocat ou… chômeur ! Non, le travail ne doit plus être le (seul) curseur de la dignité. Un chômeur qui donne de son temps en aidant une association en bénévolat ne serait pas digne selon votre définition ?

Beaucoup de personnes n’aiment pas travailler dans les conditions actuelles, il faut le dire ! On travaille pour gagner de l’argent et parce qu’il le faut, pour le progrès et le bien-être de la société ! On travaille pour mettre nos compétences au service d’autres entreprises et personnes, on travaille parce que le système actuel nous y oblige ! Mais ce qu’on aime c’est profiter de la vie, de nos enfants, de nos parents, de nos amis, aller à la mer, voir des expositions, voyager (ça c’était avant…), ne pas mettre de réveil le matin et manger-de-la-bonne-bouffe ! (NON pas du pangolin…)

Prenons le temps de nous adonner à nos hobbies!

Ce que je veux dire, c’est qu’une fois qu’on a fait ce grand tri dans nos papiers et dans nos placards, qu’on a fait ce grand nettoyage dans la maison, qu’on a fini de retaper ce meuble… et si on avait profité de ce temps de repos forcé pour essayer de mettre en oeuvre tous ces petits (et grands) projets qu’on n’a pas le temps de développer en temps normal ?

Planter des tomates (mais si ! Avec les pépins des tomates qu’on mange, tout simplement! Ca fonctionne aussi avec le melon, la pastèque, le giraumon, les poivrons… je suis moi-même en train d’expérimenter), commencer à réfléchir à ce blog qu’on souhaite lancer depuis un moment, développer et rédiger notre projet d’entreprise ou d’association, apprendre à jouer de la guitare ou du piano, découvrir ou se perfectionner en peinture, en dessin… se former sur n’importe quel sujet, pas forcément professionnel, (re)découvrir un pan de l’histoire de l’humanité… ! Internet est notre meilleur ami pour tout ça !

Et pour celles et ceux pour qui leur boulot c’est leur passion (oui vous avez le droit!) et bien c’est le moment de repenser vos concepts et process, de revoir et d’améliorer vos produits et services, de changer de paradigme parce que le monde de demain ne sera plus celui d’hier (enfin je l’espère, sinon on n’aura rien compris!!)

Il y a tellement de choses à faire si on réfléchit bien… j’ai envie de dire qu’on n’a pas le droit de s’ennuyer. (Sauf si on le souhaite…) Théoriquement, la vie va reprendre son cours (presque) normal d’ici quelques jours, mais il n’est jamais trop tard pour commencer à mettre en oeuvre cette envie qui nous trotte dans la tête depuis longtemps mais que nous n’avons pas le temps de développer. Prenons-le ce temps !!

A-t-on réellement envie d’être défini et caractérisé par notre métier?

Lorsque l’on nous demande ce que l’on fait dans la vie, on répond par notre métier. Est-ce vraiment ce que l’on a envie de répondre? Nous sommes des humains qui avons des hobbies, des passions, des rêves, des envies, qui peuvent changer, varier, évoluer, des qualités et des défauts, ET on a un métier qui nous occupe certes une bonne partie de la journée, mais qui ne devrait pas nous définir en tant qu’individu si ce n’est pas notre choix…

Alors, et si on arrêtait de mettre le travail au coeur de nos vies et de notre quotidien pour en faire une partie comme une autre (oui toujours 35h par semaine jusqu’à nouvel ordre*…) en y intégrant tous les jours une activité pour laquelle on est doué, ou qui nous plaît (même si on n’est pas doué) et qu’on kiffe! Oui, parce qu’il faut kiffer chaque instant de la vie ! On doit travailler pour vivre, et ne plus vivre à travailler…

*Ah on me dit dans l’oreillette que le Medef veut que les salariés travaillent encore plus?! Quoi plus de 35h par semaine?? Va falloir que j’aille parler au Medef…

Crédit photo : pixabay

Economie, Politique/Social

Et si, après tout ça, on démocratisait le télétravail ?

Comme tout un chacun, je suis confinée depuis bientôt 4 semaines. Et comme tout un chacun, (je suppose) je me pose beaucoup de questions sur notre fonctionnement au quotidien (avant cette crise sanitaire).

Résumons : se réveiller tôt (parfois très tôt) pour prendre le petit-déjeuner avec les enfants (rapidement), les préparer et se préparer (rapidement), prendre chacun sa voiture pour les emmener à l’école et filer au travail. Enfin filer… dans notre tête. On dit quoi ? Environ 1h pour faire Schoelcher-Lamentin en heure de pointe.

On arrive au travail « fatigué » des embouteillages, et on passe une journée entre les réunions prévues et imprévues, les urgences, les interruptions de nos collègues, le déjeuner à aller chercher. sans compter les embouteillages que l’on prend pour aller chez les clients/fournisseurs pour des réunions. Allez ! Hop, il faut aller récupérer les enfants (hey! encore des embouteillages!).

On rentre à la maison épuisé (des embouteillages), il faut préparer le dîner, faire les devoirs maison, trouver un peu de temps à passer avec les enfants, dîner, et c’est l’heure du coucher. Regarder Netflix? Sincèrement ? Pas la force (le courage?) tous les jours ! Et le lendemain : rebelote.

Franchement embouteillages-boulot-dodo, ce n’est pas folichon…

Alors voilà que le confinement nous révèle que l’on peut travailler de chez soi (je vous l’accorde avec des enfants ce n’est absolument pas évident). Mais cela voudrait-il dire que c’est possible hors confinement? Une bonne connexion internet, un espace de co-working virtuel, une organisation et un planning aux petits oignons, et des salariés moins stressés (parce qu’ils n’auront pas pris d’embouteillages, parce qu’ils auront pu dormir 30 minutes de plus sans empiéter sur leur volume horaire de travail, donc plus efficaces plus productifs), qui dirait non? Levez le doigt!

Alors ? A-t-on réellement besoin de se déplacer et d’aller s’enfermer dans un bureau tous les jours après avoir pris des embouteillages, alors que l’on peut être tout aussi efficace (voir plus) en travaillant depuis chez soi? A-t-on réellement besoin d’être dans la même salle pour faire une réunion alors que les outils de vidéoconférence fonctionnent de mieux en mieux ?

Imaginez les conséquences économiques ! Pour l’entreprise par exemple :si vous êtes moins nombreux dans les locaux tous les jours, a-t-on réellement besoin de toute la surface actuelle de vos bureaux ? Peut-être que cela permettra de réduire le coût du loyer et toutes les charges qui y sont directement liées?

Pour les salariés : on utilise moins d’essence, on peut faire à manger chez soi (et faire des économies!) et se reposer vraiment entre 12h30 et 14h (ou faire du sport, de la méditation, travailler sur des projets personnels, faire un peu de ménage…).

Et si on revoyait notre manière de fonctionner au quotidien dans notre vie professionnelle? Peut-on utiliser tout ce temps de « déplacement » quotidien pour effectuer des tâches plus importantes, plus efficaces, plus productives? Et qui dit moins de trajets, dit moins d’embouteillages (ils me persécutent ceux-là!), donc moins de pollution et moins de stress !

C’est un changement de paradigme que beaucoup de chef d’entreprises auront peut-être du mal à opérer. Bien sûr ce n’est pas possible pour tous les secteurs et pour tous les postes, mais pour celles et ceux pour qui cela peut être mis en place, pourquoi pas? Attention, il ne s’agit pas de passer d’un extrême à l’autre, mais de rationaliser et d’optimiser notre présence dans les locaux de l’entreprise.

Bien évidemment, les paramètres devront être étudiés, précisés, cadrés. Mais je suis sûre qu’au final, si on compare les deux, le télétravail sortira gagnant. Cela nous permettra (peut-être) de nous recentrer sur nous-mêmes, nos ambitions, nos envies, et d’arrêter de laisser le travail rythmer nos vies.

Crédit photo : Adobe Stock

Politique/Social

Le jour où mon travail est passé au second plan

Lorsque j’ai intégré l’entreprise familiale, j’étais une travailleuse « acharnée » : je checkais mes mails au réveil sur mon smartphone, et j’y répondais en avalant mon petit-déjeuner, je pouvais travailler très tard pour avancer sur des dossiers, c’était (et c’est toujours) pour mon entreprise.

Et puis, j’ai eu le bonheur de devenir maman : 9 mois de connexion totale et fusionnelle avec bébé dans mon ventre, puis 4 mois à être 24/24h avec lui. Du bonheur à l’état pur. Une complicité avec bébé et son papa. Une relation basée sur un nouveau rythme à 3. On passe des heures avec notre mini nous, à le regarder, à interagir avec lui, à le voir évoluer…

Et puis vient le jour où il faut reprendre le chemin des affaires. Je suis en larmes lorsqu’il faut le déposer à la crèche, et je me rends compte que je ne verrai mon bébé que 4h par jour : de 6h à 8h et de 17h à 19h, heure à laquelle il s’endort.

Mon coeur était en miettes. J’ai trouvé cette situation tellement injuste… Absurde même… J’ai détesté la planète entière… J’ai détesté cette société qui nous « oblige » à travailler et à laisser nos enfants à des inconnus avec lesquelles il vont grandir et évoluer. Ces personnes (pour qui j’ai un profond respect bien évidemment!) vont les nourrir à notre place, les faire rire à notre place, s’occuper d’eux à notre place. J’étais en larmes. Ma place était auprès de mon enfant. Et la sienne auprès de moi…

Je n’ai pas fait un bébé pour ne passer que 4 à 5h sur 24 avec lui…

Passé ce moment de déprime totale, j’ai décidé que mon travail passerait au second plan, après ma vie de famille, après mes enfants.

J’ai décidé de ne plus vivre pour travailler, mais de travailler pour vivre. Je me suis mis des horaires. Je travaille dur de 8h à 17h. Mais une fois l’heure du boulot passée, je consacre mon temps à mes enfants (oui! un deuxième bout de chou est arrivé entre temps!) et à ma famille. Parce que mine de rien… ils grandissent vite! Et ce n’est pas quand ils auront 18 ans, et qu’ils partiront faire leurs études que je pourrai profiter d’eux…

Et qu’il y a t’il de plus précieux que de voir le bonheur dans les yeux pétillants de ses enfants?

Alors oui ce n’est pas très évident lorsque l’on travaille dans le privé, et dans un secteur comme le mien, mais je suis profondément convaincue qu’avec une bonne organisation personnelle et professionnelle, il est facile de trouver un juste équilibre entre sa famille et son travail, même lorsque l’on est à son compte.

Par exemple : aller les chercher à l’école ou à la crèche, c’est important pour moi, et surtout pour eux… Que notre aîné nous raconte sa journée, et que notre second encore bébé gazouille en écoutant son frère, tous ensemble dans le lit. Préparer le dîner avec eux, et dîner ensemble d’ailleurs, même s’ils sont encore petits, cela fait partie de nos rituels, pour profiter d’eux. Et qu’eux aussi puissent profiter de nous. Il y a selon moi, peu de choses plus importantes que cela…

 

Crédit photo : Pixabay/Geralt

Politique/Social

A toutes les Mamans : Et si on allaitait plus longtemps? Partie 1/3

Tout d’abord, je tiens à remercier les 144 personnes qui ont pris le temps de répondre à ce petit questionnaire sur l’allaitement.

Pourquoi ce questionnaire?

Ayant eu la chance il y a quelques mois de connaître de nouveau le bonheur de donner la vie, j’ai décidé d’allaiter mon deuxième enfant aussi longtemps que possible, et donc de ne pas lui donner de lait industriel. Ce choix est vraiment personnel, car je suis intimement convaincue des bienfaits de l’allaitement, donc du lait maternel par rapport au lait industriel.

Mais voilà… sont arrivés des moments où j’avais l’impression de ne pas avoir assez de lait. Et puis est aussi arrivé le moment de la reprise du travail… Il fallait que je tire suffisamment de lait pour que mon bébé puisse être nourri exclusivement avec mon lait. Et là… panique… (je vous raconterai tout ça dans un autre article).

Quand je discute avec d’autres mamans du fait que j’allaite encore mon garçon de 5 mois, de manière exclusive (c’est-à-dire qu’il n’est nourri qu’avec mon lait) elles me demandent comment je fais, et qu’elles auraient elles aussi aimé allaiter un peu plus longtemps, mais pour diverses raisons, elles n’ont pas pu (reprise du travail, l’impression de ne plus avoir de lait…).

J’ai donc décidé de lancer ce questionnaire afin de connaître l’expérience de mamans sur leur allaitement et de partager les résultats qui suivent!

Bonne lecture!

Méthodologie : questionnaire public sur Google Form

144 répondants

Les résultats par question :

 

6,6% ont répondu très peu et 1,5% ont répondu non

 

 

 

Notons un bon quart ayant allaité plus d’un an!

Notons que 1/3 des mamans ayant répondu auraient souhaité allaiter plus longtemps.

 

1/3 des personnes ayant répondu ont réduit ou arrêté leur allaitement lors de la reprise de leur travail. (Désolée pour la faute dans la question!)

 

Environ la moitié des mamans n’avaient pas de dispositif ni la possibilité  tirer leur lait sur leur lieu de travail. Ce qui peut représenter un frein pour la continuité de l’allaitement.

 

6,5% ont répondu avoir peu d’informations sur l’allaitement. Notez que 44,2% ont peu allaité ou arrêté d’allaiter car elles n’avaient plus assez de lait. Nous reviendrons sur ce point dans un autre article.

Ci-dessous l’ensemble des réponses telles qu’elles ont été rédigées :

  1. Pas l’allaitement en lui même mais la durée oui…(à partir de plus de 10 mois)
  2. Très bien vu les 6 premiers mois après on passe un peu pour une bête curieuse
  3. Mal vu non mais j’avais l’impression de passer pour une extra-terrestre auprès de certaines personnes « Tu l’allaites encore ?! Et tu penses arrêter quand??? »
  4. Mal vu par une catégorie de personnes qui sont convaincues que cela enferme la femme uniquement dans son rôle de mère.
  5. L’impression de passer pour une hippie
  6. Un allaitement long est mal vu
  7. Selon le lieu et certaines personnes oui
  8. Parfois oui
  9. Contraignant
  10. Un peu gênant au regard des autres
  11. Parfois
  12. Non mais des réflexions par rapport au fait que mon enfant commençait à manger donc l’allaiter n’était plus indispensable

 

En conclusion de ce premier article sur l’allaitement, qui présente les résultats du sondage, je dois dire que j’ai été agréablement surprise des réponses.

Même s’il reste du chemin à parcourir pour démocratiser l’allaitement (long), j’ai l’impression que de plus en plus de Mamans souhaitent éviter le lait infantile industriel pour allaiter de manière exclusive.

Je vous propose de découvrir dans le prochain article les 144 propositions pour « démocratiser l’allaitement longue durée »

Illustration : pixabay

Economie, Mon b-a ba pro

L’art d’organiser une réunion (efficace)

Je parle d’art pour attirer votre attention, mais également car mon expérience me fait dire que cela se perd.

Qui n’a jamais été convié à participer à une réunion, dont on ne connaît ni l’ordre du jour précis, ni la durée, et encore moins les objectifs ou les participants…?

On se retrouve donc à rester assis, parfois durant des heures, à discourir et réfléchir sur des sujets dont on découvre la teneur au moment de la réunion, et donc à perdre en efficacité car on n’a pas pu se préparer.

Alors comment organiser et tenir une réunion de manière efficace?

Avant toute chose, demandez-vous s’il est vraiment nécessaire d’organiser une réunion pour le sujet qui vous intéresse? Cela nécessite-t-il de faire déplacer des gens durant au moins 1h, ou bien cela peut-il être traité par mail ou par téléphone en quelques minutes, de manière individuelle ou collective?

S’il s’avère que la réunion est nécessaire, outre le fait de prévenir les participants au moins une semaine à l’avance (sauf urgence bien évidemment), que ce soit une réunion d’information, pour un brief, en gestion de projet, ou en brainstorming il y a plusieurs points à respecter en amont de la réunion :

  1. Préparer l’ordre du jour et l’envoyer au préalable (au moins 3 jours) aux participants afin que ceux-ci puissent se préparer, et si nécessaire, y ajouter des points. L’ordre du jour devra préciser l’objectif (SMART) et la durée prévue de la séance.
  2. Préciser l’heure et le lieu.
  3. Insister sur la confirmation de présence de chacun des participants (prévoir une réunion à 5 et se retrouver à 2 implique sûrement le report de la réunion).
  4. Si possible, envoyer l’invitation calendrier par mail avec afin que le créneau s’ajoute automatiquement dans l’agenda des participants et ainsi éviter les erreurs de timing.

Durant la réunion :

  1. Désigner un animateur, celui qui permettra à tout un chacun de s’exprimer et qui s’assurera que l’ordre du jour et le timing sont respectés.
  2. Désigner un secrétaire de séance, celui qui fera le compte-rendu de la réunion. (Attention, cela ne veut pas dire que les autres participants ne doivent pas prendre de notes… je vous vois venir…)
  3. Rappeler le contexte, l’ordre du jour, les objectifs de la réunion ainsi que la durée prévue.
  4. Faire un tour de table si les convives ne se connaissent pas tous.
  5. Définir les règles de la réunion et s’assurer qu’elles sont acceptées par tous.
  6. A la fin de la réunion, l’animateur s’assurera que l’ensemble des points de l’ordre du jour a été traité, et fixe un délai au secrétaire de séance pour la diffusion du compte-rendu.
  7. Si nécessaire, fixer dores et déjà la date de la prochaine réunion avec le prochain ordre du jour et les tâches de chacun.

Après la réunion :

  1. S’assurer que le compte-rendu est conforme à ce qui a été dit lors de la réunion
  2. Faire vos remarques et suggestions sur le compte-rendu.

Alors oui, cela fait peut paraître comme étant beaucoup de travail pour une « simple réunion », mais c’est en la préparant que l’on gagne en efficacité et en temps. Dites-vous que s’il y a nécessité à organiser une réunion, c’est que ce n’est pas une « simple » réunion…

Pour finir cet article, je dirai qu’à plus de 6 personnes, une réunion de travail devient difficilement tenable. Il vaut mieux en organiser 2, en fonction des postes et compétences des participants.

L’efficacité d’une réunion tient en une bonne préparation, mais est également la responsabilité de chacun des participants (préparation, respect des règles, accomplissement des tâches …) 🙂

Crédit photo : Adobe Stock –

Boîte à Idées

Ce café que j’ai payé, mais que je n’ai pas consommé…

 

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Il était une fois, l’histoire d’un café que j’ai payé, mais que je n’ai pas consommé…

Je suis entrée dans une boulangerie pâtisserie, et enivrée par l’odeur du pain chaud, j’ai demandé une baguette viennoise, un croissant, un jus local et un café. J’ai tout payé, sauf que je ne bois pas de café… Il était suspendu.

Jolie histoire que je n’ai pas encore eu l’occasion de vivre… Mais peut-être avez-vous entendu parler de cet élan de solidarité : le café suspendu.

L’idée : vous achetez deux cafés mais ne repartez qu’avec un. Le deuxième, vous le laissez généreusement et de façon anonyme à un inconnu qui n’a pas les moyens de s’en offrir un. Cet inconnu le saura car la boulangerie/pâtisserie aura pris soin d’ecrire sur un tableau visible depuis l’exterieur le nombre de cafés suspendus offerts par ses clients.

Je vous l’accorde, nous n’avons pas la culture « café du coin » en Martinique. Faisons alors des « Sandwichs suspendus », des « Jus suspendus », ou encore des « Pommes Cannelles suspendues »!

C’est simple, facile, et cela laisse aux personnes dans le besoin l’opportunite de profiter de cette solidarité, et trouver un peu de réconfort sans avoir à en demander. La dignité…

Le concept prend toute sa beauté quand on sait que le nombre de familles faisant appel à la banque alimentaire est croissant sur notre île.

Mesdames et messieurs les boulangers, pâtissiers, restaurateurs … Seriez-vous prêts à mettre en place le concept dans vos points de vente et restaurants?

C’est un petit geste qui fait un grand bien! Pensons-y!

Boîte à Idées

Hypermarchés : Et si on facilitait la vie aux personnes prioritaires?

Une idée née d’expériences vécues…

Enceinte, puis accompagnée d’un enfant en bas âge, j’ai souvent été obligée de demander « l’autorisation » de faire valoir mes droits aux caisses prioritaires, face à des personnes qui ne l’étaient pas.

La grossesse est un fait, mais pour les personnes présentant un handicap c’est pire… J’ai déjà entendu des personnes, tout à fait valides, demander à des personnes dont le handicap n’était pas évident, de leur montrer leur carte d’invalidité… J’ai ouvert de grands yeux…

L’incivilité de certains m’a indignée. On ne devrait pas avoir à justifier son handicap à un quidam, et souvent l’agent de caisse a malheureusement d’autres priorités que de voir s’il y a des personnes prioritaires à sa caisse prioritaire… (!)

Et si on facilitait la vie de ces personnes, notamment dans les GMS?

L’idée: ne pas avoir à se justifier auprès des personnes qui n’ont rien à faire dans les caisses prioritaires. Une personne handicapée se présente à la caisse d’accueil de l’hypermarché, et peut présenter sa carte d’invalidité, afin d’obtenir un jeton spécial (qu’elle remettra en fin de courses) pour retirer un des chariots dédiés aux personnes prioritaires. Ces chariots présenteraient un élément différenciant (couleur, petits drapeaux hauts ou autres) qui permettrait de localiser les personnes ayant moins de facilité que les autres, de faire attention à eux dans les couloirs du magasin, mais surtout, nous obligerait à faire preuve de civisme aux caisses prioritaires.

L’aspect négatif d’une telle idée est le risque d’un voyeurisme, et la peur de s’afficher. Mais si les personnes concernées ne voient pas d’inconvénients et qu’il faut passer par là pour que l’on devienne plus solidaires et mieux éduqués vis-à-vis des personnes ayant moins de facilité. Alors pourquoi pas.

Cela demanderait un petit investissement de la part des Grandes et Moyennes Surfaces, mais un acte citoyen n’a pas de prix…

Boîte à Idées

Et si on trouvait le « why » de la Martinique ?

En novembre 2011, les agences AACC Caraïbes délégation Outremer (association des agences conseil en communication) ont organisé une conférence dans le cadre de la journée de la pub, animée par le président national de l’AACC, Frédéric WINCKLER, sous le thème : « Des marques qui en ont ».

Lors de son intervention, M. WINCKLER a exposé les 3 notions à développer afin de déterminer et communiquer sur une marque.

Le « what » : de quoi parle-t-on?

Le « how » : comment cela « fonctionne »?

Et le « why » : pourquoi est-ce que l’on crée, développe, et vend cette marque (ce produit) ?

Plusieurs grandes marques ont été prises à titre d’exemple pour étayer cette méthodologie appliquée : Apple, Google, Nike…

Au moment des questions/réponses quelqu’un du public a demandé : « Selon vous, les différents points abordés durant la conférence sont-ils applicables à la Martinique ? » Réponse de Frédéric WINCKLER : Oui! La Martinique peut (doit?) être considérée comme un produit, ou mieux, comme une marque! Mais il faut que la Martinique trouve son « why ».

Et si la Martinique trouvait son « why » ? Même si nous devrions tout d’abord, selon moi, trouver notre « what ».

Que sommes-nous ? Une île, parmi d’autres, dans le bassin caribéen, dont la langue officielle est le français, mais sur laquelle on aime parler créole (enfin, ça dépend…), avec un climat tropical, du soleil presque toute l’année, des plages , des montagnes, des rivières, et des forêts…

Nous sommes une île avec une histoire forte, riche, lourde, et des paysages uniques : le morne Larcher, la Montagne Pelée, le Rocher du Diamant, la Caravelle, le Morne Gommier…

Certains diront qu’il faut que l’on arrête de se prendre pour le centre du monde. Mais sachons reconnaître la beauté de notre île. Sachons reconnaître que la structure même de nos paysages, la différence qui existe entre le Nord et le Sud de l’île, le métissage de notre population… font que la Martinique est unique (autant que la Guadeloupe ou Sainte-Lucie…).

Une fois que nous avons reconnu cela, quel pourrait être notre « why » ? Pourquoi vendrions-nous la Martinique. Pourquoi quelqu’un choisirait la Martinique pour ses vacances plutôt qu’une autre destination « soleil » ?

N’ayons pas la prétention d’avoir la ou les réponses. Mais il doit y en avoir autant que d’anecdotes sur notre histoire, notre culture, nos traditions. Autant de réponses que de manifestations culturelles et musicales organisées sur l’île, autant que de produits artisanaux fabriqués dans le respect de la tradition ou dans l’innovation, faisant la fierté de notre savoir-faire , de restaurants et bars situés au bord de la mer ou cachés dans nos jolies campagnes, de personnes créant des entreprises et activités dans le domaine du loisir, de « sié dam bonjou ! » formulés une fois entré dans un lieu public, de sourires accueillant des personnes ayant l’envie et le plaisir de faire découvrir la Martinique à travers des choses simples comme le délice d’une canne dégustée, le rituel du ti-punch (rappelons que notre rhum est l’un des meilleurs, sinon le meilleur du monde) ou encore de notre merveilleuse façon de transformer nos fruits locaux en friandises, jus, liqueurs et sirops glacés ?… En fait, il s’agit de tout ce qui fait qu’il fait bon vivre en Martinique et que nous aimons notre île (malgré les points négatifs que l’on pourrait soulever).

Nous avons tant de choses à partager, tant de choses à valoriser, qu’il serait facile de trouver LES « why » de la Martinique. Il sera en revanche plus complexe de trouver une réponse unique, un seul axe, englobant tous nos avantages concurrentiels, le tout dans une synergie certaine. C’est pourtant vital, tout d’abord pour nous-mêmes, peuple Martiniquais. C’est juste une question de positionnement en terme de communication…

Le « why » de la Martinique, c’est une vision générale de notre île, partagée par la population dans sa globalité. Une vision qui porterait nos valeurs, nos ambitions et les détails qui font que nous aimons notre Martinique, un message, un concept, qu’il nous serait facile de véhiculer auprès des touristes qui viennent découvrir notre île…

Alors, trouver le « why » de la Martinique, on s’y met ?

 crédit photo: fotolia

 

 

Boîte à Idées, Uncategorized

O comme Obsolescence (programmée)

cwe-op-6Avez-vous remarqué que certains appareils chez vos parents ou grands-parents ont parfois votre âge?? Un lave-vaisselle, une centrifugeuse, une gazinière…

Et pourtant, quand vous avez acheté votre electro-ménager il y a (environ) 4 ans, vous pensiez qu’il durerait, et vous vous étonnez certainement que la machine à laver tombe déjà en panne, ou que le frigo ne refroidisse plus… Détrompez-vous, rien de moins surprenant. C’était prévu comme ça…

L’obsolescence programmée fait partie des us et coutumes des industriels.

Prêt à jeter

« L’obsolescence programmée regroupe l’ensemble des techniques visant à réduire délibérément la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement ». C’est la définition donnée par le sénateur de l’Essonne.

Vous avez bien compris. Les industriels programment la mort des produits qu’ils vous vendent, afin que vous achetiez un modèle plus récent, plus vite. Si ce n’est pas la mort de l’appareil, c’est une panne à cause d’une pièce qu’il faut remplacer. Malheureusement pour nous, la garantie vient tout juste de se terminer (comme par hasard hein…), et la pièce vaut 90% du prix d’achat de l’appareil auquel elle appartient. Moralité, on achète un nouveau modèle, plus « moderne ».

Sauf que dans 3 ou 4 ans, on aura exactement le même problème.

Consommation

Le consommateur, pris dans le cercle de l’instantané – à l’heure des réseaux sociaux – et séduit par les publicités, est plus susceptible de remplacer plus rapidement un appareil si celui-ci est dépassé, ou n’intègre pas la dernière innovation. C’est son choix. Mais quand on l’y oblige, par cette obsolescence programmée, ou une garantie qui expire juste avant la panne, et le SAV qui coûte le prix d’achat de l’ancien ou du nouveau modèle, c’est un autre débat…

«Ce débat, c’est un appel à l’audace, face aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux. L’obsolescence programmée est une aberration, une impasse, qui nous emmène droit dans le mur».

Environnement et économie

Une partie de l’économie est aujourd’hui basée sur cette obsolescence programmée. La supprimer de façon brutale pourrait avoir des conséquences désastreuses. Mais en ces temps de perte de pouvoir d’achat et de crise économique et sociale, le consommateur apprécie de moins en moins de dépenser « pour rien ».

Et puis, n’oublions la grande problématique du siècle: le développement durable. Ce n’est pas très durable tout ça… Parce qu’on jette plus souvent, et qu’on ne sait pas trop où jeter… je veux dire « recycler ». Et oui, il faut penser à la planète que l’on souhaite laisser à nos enfants.

Vous l’aurez compris, l’obsolescence programmée est selon moi, une des dérives du capitalisme, au dépend de notre porte-monnaie et de l’environnement. La quantité, au dépend de la qualité. Quand osera-t-on inverser la tendance ?

Boîte à Idées

Et si la qualité nous sortait de la crise?

Contrôle qualitéMême si le blog prône l’excellence de façon générale, il est vrai que cette excellence ne pourra être atteinte sans cette volonté affichée et démontrée de faire de la qualité. Un échange de tweets avec @jpdereynal a inspiré cet article. « Les Outre-Mers son condamnés à la qualité! Nos petites capacités de production nous obligent à produire le meilleur ».

Une notion qui se perd

La qualité est définie dans le Larousse comme suit:

  • « Ensemble des caractères, des propriétés qui font que quelque chose correspond bien ou mal à sa nature, à ce qu’on en attend : Du papier de qualité moyenne. »
  • « Ce qui rend quelque chose supérieur à la moyenne : Préférer la qualité à la quantité.« 
  • « Chacun des aspects positifs de quelque chose qui font qu’il correspond au mieux à ce qu’on en attend : Cette voiture a de nombreuses qualités. »
  • « Trait de caractère, manière de faire, d’être que l’on juge positivement : Qualités morales. Des qualités de cœur. »

Le mot qualité a donc plusieurs définitions, qui ramènent toutes à une notion de jugement et d’attentes vis-à-vis des publics visés.

I bon kon sa…

Quand on entend qualité, on pense souvent certification (ISO 9001…) ou produit de luxe.  Ces dernières années, nous avons tellement axé sur la quantité, en défaveur de la qualité, que nous nous sommes accommodés à notre si célèbre « i bon kon sa » (les revendications de la grève de 2009 confirment mes propos…) Forcément, dans notre esprit de consommateur (et même celui de l’entrepreneur parfois), quand on parle de qualité, on se dit qu’il va falloir y mettre le prix.

Or, cette qualité commence, non pas par la fixation d’un prix, mais bel et bien par la volonté de proposer et vendre et un produit (un bien et/ou un service) bien fait, sous tous les angles, de A à Z.

La qualité: un levier économique pour nos territoires insulaires?

Quel que soit le produit, bien ou service que vous proposez, sa qualité commence par son intégration dans la boucle économique du territoire (au-delà de l’aspect financier). A quoi sert-il? Comment va-t-il servir la société? Ou l’économie? Est-il bien fait? Quels sont ses défauts? Comment puis-je pallier, améliorer ceux-ci?

S’il s’agit d’un service, l’accueil est-il accueillant (cette question est moins bête qu’elle n’y paraît…). Les collaborateurs sont-ils assez formés, ont-ils tous les éléments en mains pour conseiller au mieux les « consommateurs »? Le service après-vente est-il optimal? Est-ce que je prends le temps pour considérer les remarques, avis, satisfactions et mécontentements des clients/consommateurs/usagers pour améliorer mon produit/services?…

Nos territoires nous obligent effectivement, inévitablement, à produire des petites quantités. Nos unités de production n’ont pas la capacité de produire à grande échelle. Nos produits, par exemple (le rhum, le sucre, le grand arôme, nos confitures, confiseries, sirop…) deviennent alors des denrées « rares ». Il parait que ce qui est rare est précieux, voire cher…

Le secteur tertiaire répond aux mêmes problématiques! Prenons l’exemple des NTIC. Notre insularité nous oblige à trouver des solutions et alternatives afin de travailler avec le national et l’international, et donc d’exporter nos savoir-faire, avec ce détail qui peut être un facteur concurrentiel non négligeable: le décalage horaire. (Et oui, ce petit plus qui nous semble parfois être un handicap peut devenir une véritable force, et ajoute à la qualité des services rendus…) On en parle dans un prochain article.

La qualité d’un territoire : la mise en commun des qualités individuelles

Comme une forêt est composée de plusieurs arbres, la qualité de nos territoires ne passera que par la volonté tout d’abord individuelle de chacun d’être excellent dans ce qu’il fait. Que ce soit pour la finalisation de votre mémoire de fin d’études, la rédaction de votre CV, la réparation de la voiture qui est confiée à votre garage, la satisfaction des papilles du couple venu dîner dans votre restaurant en amoureux, le moment magique que vous ferez passer à cette famille venue en week-end dans votre hôtel,  la considération que vous aurez et l’empathie dont vous ferez preuve auprès des patients de l’hôpital dans lequel vous travaillez, le bon accueil des administrés de votre collectivité, l’envie et la volonté d’être le meilleur rhum du monde… Juste pour le plaisir de pouvoir se dire: quand je fais quelque chose, je le fais bien (avec toutes les bonnes répercussions sociales et économiques que cela engendre…)

Alors, tirer nos territoires, en particulier la Martinique vers le haut, en faisant d’elle une île de qualité, dans tous les sens du terme, on s’y met?