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Et si on remettait en question l’autorité au travail ?

Ah, l’autorité au travail… Un grand mot, souvent mal compris et, avouons-le, parfois mal employé. Dans un monde professionnel qui valorise de plus en plus la collaboration, l’écoute et l’intelligence collective, la notion d’autorité prend des airs de relique. Mais pourquoi ? Et surtout, pourquoi serait-il temps de lui dire « merci, mais non merci » ?

L’autorité : une conception du pouvoir qui appartient aux salles de classe ?
Si l’on se réfère à sa définition stricte, l’autorité est une forme de domination. En effet, c’est le droit de commander, le pouvoir d’imposer l’obéissance. Elle suppose donc qu’une personne se trouve en position d’imposer une décision sans besoin d’expliquer, souvent sans débat. On le fait souvent (à tort) dans une relations parent-enfant. Mais le problème, c’est que cette dynamique entre adulte dans un milieu professionnel peut infantiliser la personne qui subit cette autorité. 
Elle place les « N-1 » (les collaborateurs) dans une posture passive (pour ne pas dire soumission) où ils n’ont qu’à exécuter ou pire, obéir. Un peu comme avec un enfant…. Et soyons honnêtes : combien d’adultes aiment être traités comme des enfants ? 


Pire encore, quand l’autorité dérape, elle s’autorise parfois à hausser le ton, parfois même à faire ressentir un sentiment d’humiliation,. Il n’y a qu’à voir les nombreuses anecdotes sur les managers « autoritaires » (et vous en avez sûrement en tête) pour comprendre que cette vision de l’autorité peut vite tourner à l’abus de pouvoir.


La responsabilité : la vraie « autorité » du manager
Le véritable enjeu d’un leader ou d’un manager, c’est la responsabilité. Être en position d’influence signifie qu’on porte une responsabilité élevée envers ceux qu’on guide, pas qu’on les « commande ». On a le devoir de créer les conditions de réussite pour son équipe, de les guider, de les faire évoluer, de les inspirer. D’ailleurs, si un projet échoue, à qui revient la faute ? Et oui… au manager…
C’est là qu’entre en jeu des notions très intéressantes comme l’empathie, l’humilité et une bonne dose de remise en question… Et pour éviter les confusions, précisons bien : être responsable, c’est être un pilier, pas un tyran. C’est accepter de se remettre en question et d’accompagner, au lieu d’imposer.

Et si on inversait la dynamique ?
Plutôt que de penser « autorité » au travail, pourquoi ne pas penser « responsabilisation » ? Dans un environnement où chacun se sent responsable (dans le bon sens du terme), où l’opinion de tous compte, les équipes gagnent en engagement, en créativité et en motivation.
Au final, le rôle d’un bon manager n’est pas d’asseoir une autorité, bien au contraire…un bon leader n’a pas besoin d’imposer, il inspire naturellement l’adhésion et le respect.

J’ai envie de dire : l’autorité au travail ? Merci, mais non merci.
Pour avancer, il est peut-être temps de jeter l’autorité aux oubliettes (ou du moins de la repenser). Parce qu’au travail, il n’y a pas de place pour les « parce que c’est comme ça ! ». Il y a, en revanche, tout un monde à construire où la responsabilité, à l’échelle de chacun selon son poste, prend la place de l’autorité.

Alors, prêt(e) à dire adieu à l’autorité et bonjour à la responsabilité ?

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